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Avec son film « Patients », Grand Corps Malade retrace son histoire

Rédigé par leral.net le Samedi 4 Mars 2017 à 12:54 | | 0 commentaire(s)|

Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, 40 ans, vient de réaliser « Patients », avec Mehdi Idir. C’est son histoire.


Le film, fiction ou réalité ?

Tout est vrai. Les personnages, le centre de rééducation, les scènes… Sauf que le personnage s’appelle Ben. « Patients » n’est pas le biopic de Grand Corps Malade mais de n’importe quel gamin de 20 ans qui a eu un grave accident. L’acteur Pablo Pauly n’essayait pas de m’imiter. Il a un tel charisme que j’oubliais parfois que c’était mon histoire.

Comment est née l’idée d’adapter votre livre ?

Tous les types d’écriture m’intéressent. Cette fois, c’est écrire des dialogues qui me plaisait. J’étais aussi très excité de retrouver cette tchatche de cinq gamins de 20 piges.

De là à passer vous-même derrière la caméra…

J’ai écrit chaque dialogue, chaque scène, j’ai vu et imaginé les choses… Je me suis finalement pris au jeu. Mais avec Mehdi Idir, mon ami et réalisateur de tous mes clips, faire un long-métrage était une grande première. Pour nous deux !

Qu’avez-vous appris ?

 

Choisir des acteurs, briefer les chefs accessoires, déco, costumes, opérateur… Il y a énormément de choses à gérer. On se demandait souvent comment on aurait fait tout seul !

C’est finalement un film pédagogique sur le handicap…

La première chose que les valides se disent en voyant quelqu’un en fauteuil, c’est : « Oh le pauvre, il ne peut pas marcher. » Sauf qu’il y a bien d’autres choses encore plus difficiles à accepter. Ne pas être autonome dans les gestes les plus élémentaires comme aller aux toilettes, s’habiller, se laver… La dignité en prend un coup. On redécouvre qu’il y a les émotions d’êtres humains derrière.

Ces jeunes ont-ils de l’espoir ?

Pour Ben qui récupère, oui. Mais quand tu as 20 ans et que tu es si profondément handicapé, les idées les plus sombres flottent au-dessus des têtes. On est sans cesse partagés entre espoir et désespoir.

Le film est aussi très drôle !

Chambrer est dans notre ADN. Alors dans ce drame ambiant, on compense avec humour et autodérision.